festival de poésie Amazigh

Publié le par ait slimane hamid

Plus de cinquante participants ont pris part au festival de la poésie d’expression amazighe, organisé du 8 au 12 juillet courant par les associations Si Muhend U Mhand et Youcef U Kaci en collaboration avec la Maison de la culture.
Ces journées, les troisièmes du genre, en hommage aux deux poètes légendaires du XIXe siècle, Si Muhend et Youcef U Kaci, sont marquées par des conférences et tables rondes sur la poésie berbère, en général, la poésie traditionnelle et moderne et la poésie contemporaine, la problématique que rencontrent les maisons d’édition dans le domaine de la poésie. Abdennour Abdeslem a, quant à lui, fait la comparaison entre la poésie du poète errant Si Muhend et celle de Baudelaire. Le conférencier, qui vient de publier un livre sur Cheikh Mohand ou l’Hocine, l’amusnaw”, l’un des philosophes kabyles qui a marqué le XIXe siècle, qui, en l’absence d’un Etat, a su instaurer la moralité en Kabylie ; a expliqué comment Si Muhend a réussi à s’imposer dans une société où la culture n’existe que dans l’oralité, en situant aussi les similitudes avec l’œuvre de Baudelaire. Durant les deux journées de samedi et dimanche, 50 poètes se sont succédé pour un régal récital poétique devant un nombreux public et face à un jury qui choisira les lauréats à nominer. Outre les conférences, des expositions, des représentations théâtrales et des montages poétiques ont constitué aussi l’attraction de ce festival. Signalons que les participants se sont recueillis sur le tombeau légendaire de Si Muhend U M’hand à Askif Netmana, dans la région de Michelet, lors d’un pèlerinage qui les a conduits jusqu'à la tombe du jeune poète, Oulamara Chabane, disparu dernièrement, avant de se recueillir à la mémoire de Rachid Tigziri.
J-L Hassani
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